Jeu

Plus qu’une école d’interprétation, le Conservatoire d’art dramatique de Québec a été pour moi une école de création, qui m’a amené sur le terrain du jeu dont les règles sont de comprendre avant d’apprendre, d’observer avant d’absorber et de recevoir avant de concevoir. Puisse-t-il continuer à jouer son rôle d’incubateur pour une espèce en voie de disparition : l’acteur-créateur.

Le Conservatoire est pour moi plus qu'une école de formation. Le Conservatoire est une maison qui abrite les aspirations, les rêves, la quête d'absolu de jeunes gens qui ne demandent qu'à apprendre et grandir dans l'Art et ainsi découvrir de quelle "étoffe sont tissés leurs songes." (Shakespeare)

Nos racines, notre éducation, nos expériences de vie sont un moteur de création au Conservatoire. J’y ai rencontré des guides qui m’ont suggéré des chemins que j’emprunte encore dans chacun de mes projets, des pédagogues dévoués qui ont initié cet essentiel voyage à l’intérieur de soi de l’acteur.

Le conservatoire d’art dramatique de Québec fût pour moi le lieu de ma deuxième naissance! Un grand voyage au cœur de moi-même. Des rencontres déterminantes avec des professeurs passionnés et passionnants qui m’ont transmis des enseignements qui me servent encore aujourd’hui! Des rires, des pleurs, des moments de grâce, à jamais dans mon cœur!

Le conservatoire de Québec a été pour moi un lieu sécuritaire et inspirant où j’ai pu jouer, créer, chercher, essayer et surtout : me tromper! Merci à tous les professeurs exceptionnels qui m’ont tenu la main et guidé. J’ai rempli ma boîte à outils d’enseignements qui me servent encore à chaque projet.

Le conservatoire, ça change la vie. C’est une expérience si intense et enrichissante aux contact de profs inspirants et exigeants. C’est aussi une rencontre avec soi-même. C’est un voyage de 3 années rempli de souvenirs qui m’émeuvent encore aujourd’hui.

J'ai tellement aimé mes années au Conservatoire que j'y suis revenu vingt ans plus tard. Pour l'amour du jeu, pour ''enflammer'' la nouvelle génération, mais surtout pour continuer d'apprendre et de réfléchir, avec eux, sur ce que nous sommes.

Pour apprendre le théâtre, il faut trouver une maison, adopter une famille, se rassembler autour d’une idée, d’un projet et mêler nos imaginaires pour faire apparaître l’invisible. J’ai trouvé cette maison il y a plus de quarante-cinq ans. Elle a pour nom le Conservatoire d’art dramatique de Montréal !

De 1976 à 1979, j'ai reçu une solide formation au Conservatoire d'art dramatique de Montréal qui m'a donné accès à un monde fascinant. 42 ans plus tard, toujours passionnée, je repense à ces trois années avec beaucoup de tendresse.

Le Conservatoire est le lieu de tous les possibles ! C'est dans cet endroit inspirant et enveloppant que j'ai pu explorer les différentes avenues émotives et artistiques que j'ai eu à emprunter et à approfondir tout au long de ma carrière.

Dans les instants où je doute face aux défis de mon métier, ces mots associés à ma formation reçue au Conservatoire, vers lesquels je reviens inévitablement pour me guider : respirer, écouter, recevoir. Précieux héritage.

Étudier au Conservatoire c’est confrontant, stimulant, déstabilisant, jamais facile. Je n’échangerais contre rien au monde la formation que j’ai reçue et les rencontres que j’ai faites, je suis fière d’être passé par cette école humaine et rigoureuse.

Mes trois années passées au Conservatoire d’art dramatique de Montréal furent parmi les plus heureuses de ma vie. Approfondir ma passion du jeu, jouer, toujours jouer, explorer, creuser, se tromper. Je n’échangerais ces années pour rien au monde.