Pascale Duhamel

Musicologue et médiéviste, Pascale Duhamel détient un doctorat de l’Université de Montréal, une Licence postdoctorale du Pontifical Institute of Mediæval Studies (Toronto), ainsi qu’un postdoctorat de l’Institut de Recherches et d’Histoire des Textes (Paris). Elle est professeure auxiliaire à l’École de musique et dans le programme d’études médiévales et de la Renaissance de l’Université d’Ottawa, et maintenant au Conservatoire de musique de Montréal. Elle a aussi enseigné à l’Université de Champagne-Ardenne (Reims) et au St. Michael’s College in the University of Toronto. Elle s’est mérité récemment la Chaire canadienne de recherche Fulbright à l’Université Vanderbilt 2019-20.

Pascale Duhamel travaille actuellement sur l’émergence de la notion de compositeur au Moyen Âge et à la Renaissance, et sur l’enseignement de la musique à l’université de Paris au XIIIe et XIVe siècle. Avant cela, elle a effectué sa thèse de doctorat sur les relations entre la polyphonie et l’architecture au temps de l’art gothique (1140-1240). Ses recherches relèvent toutes d’une approche fortement interdisciplinaire et considèrent systématiquement comment la musique s’enracine dans son contexte historique, culturel et intellectuel. Ses recherches et son enseignement s’intéressent donc principalement aux idées et aux discours entourant la pratique et la création musicales nous permettant de mieux comprendre non seulement l’histoire de la musique, mais aussi comment la musique participe de l’histoire culturelle et intellectuelle. Elle est convaincue qu’une telle approche basée sur une profondeur historique permet de nourrir la démarche artistique et de développer une réflexion de plus en plus nécessaire sur le rôle du musicien et de l’artiste dans nos sociétés.

Pascale Duhamel est également fondatrice de l’Ensemble Scholastica (Montréal) qu’elle a dirigé pendant ses trois premières années. Pour le dixième anniversaire de l’ensemble, elle a co-dirigé un CD (ATMA) recréant des plains-chants de la Haute-Marche découverts par Sylvain Margot, qui s’est vu décerné quatre diapasons par la revue Diapason.